Artiste invité
Né
1921—1984
Peter Marcasiano
Vit et travaille
-
Né en 1921, dans un petit village du sud de l’Italie, Peter Marcasiano, émigre avec sa famille, alors qu’il est encore enfant, aux États-Unis et grandit dans le New Jersey. C’est durant son service militaire en Alaska qu’il décide de devenir artiste. Il suit une formation artistique au Chouinard Art Institute de Los Angeles, puis à l’Art Students League de New York. Au début des années 1950, il s’installe en Europe. À Florence, il découvre Masaccio, dont l’oeuvre influencera durablement sa pratique. Il rejoint ensuite Paris, où il entre brièvement dans l’atelier de Fernand Léger en 1951. Mais c’est en 1959 que la Galerie Welz à Salzbourg lui consacre sa première exposition personnelle, accompagnée d’un catalogue. Ce sera la seule exposition de son vivant. En 1968, il s’installe définitivement à Paris, dans le 18e arrondissement, boulevard Barbès, avec sa compagne Denise Blanchet. Leur fille, Colombe, naît en 1974. C’est dans cet appartement qu’il peint, dans la cuisine ou le salon transformés en atelier, développant une oeuvre quotidienne, rigoureuse et discrète. Marcasiano se consacre alors presque exclusivement à ce qu’on pourrait qualifier de natures mortes sur petits formats, toiles libres ou papiers : oignons, poissons, fleurs, raisins, grenades… Autant de motifs récurrents qu’il traite dans une palette restreinte, souvent sourde, posée en pellicule fine, presque translucide. Il peint seul, souvent la nuit, dans un silence habité. Ses toiles, à la fois frontales et suspendues, dégagent une présence presque métaphysique, nourrie par la répétition et l’attention portée aux sujets les plus simples. Sa peinture s’installe dans le temps, il revient par strates successives sur ces toiles, par ajouts et repentirs. Peter Marcasiano meurt en 1984.
Aujourd’hui, l’oeuvre de Peter Marcasiano conservée précieusement par sa famille, fait l’objet d’une redécouverte progressive. Ces présentations récentes ont contribué à faire connaître une oeuvre jusque-là restée presque confidentielle, et à en souligner la singularité formelle et la relation constante à la peinture comme exercice de persistance. En 2010, une de ses toiles est présentée au Centre Pompidou dans le cadre de l’exposition “Les promesses du passé”. En 2018, sa fille Colombe organise une exposition hommage, intitulée “Family Affair”, dans l’appartement où elle a grandi et où son père peignait. En 2021, une sélection de toiles de Peter Marcasiano quitte pour la première fois l’appartement originel et est présentée à Double Séjour dans un duo show curaté par Joël Riff. En 2022, la Galerie Valentin consacrera la première exposition personnelle posthume à Peter Marcasiano, “Natures mortes”. 2025 marque une nouvelle étape dans la redécouverte de son travail avec l’édition d’un catalogue et une exposition collective à DS Galerie qui met en conversation le travail de Peter Marcasiano avec celui d’une dizaine d’artistes contemporain·e·s.
“My Onion Canvases are Ballet ____ The other canvases are also Ballet”
04.09 — 04.10.2025
Group show