“tresser” rassemble les oeuvres récentes des artistes Jimmy Beauquesne, Omar Castillo Alfaro et David Weishaar dans le salon de la galerie.

Tresser c’est entrelacer comme on compose des guirlandes de fleurs, pour accueillir l’autre, le.la célébrer. Pour cette proposition immersive dans l’espace du salon, Omar Castillo Alfaro présente un ensemble des sculptures de son projet “Naab”. En Maya, “naab” signifie “fleur”. En Méso-Amérique, plusieurs siècles après J.-C., existait une école de peintres qui signaient avec des fleurs ; “naab” symbole rituel entre deux mondes, le terrestre et l’aquatique.
Tresser pour relier et passer. Passer de l’un.e à l’autre en créant du lien. Tresser c’est aussi nouer.
Nouer une amitié, le mot n’est pas vain, l’amour des ami.es est un nœud, une suite de nœuds régulière et solide qui permet de s’amarrer. Dans ses peintures, David Weishaar emmène ses personnages (lui ou les autres) dans des mondes nocturnes et référencés d’univers fantastiques ou gothiques. Histoires de groupe, d’entourage, autant d’amitié que de famille choisie.
Tresser c’est tisser des liens, expérimenter et pratiquer, des amitiés comme refuge. Tresser, pour rendre plus fort : un acte de résistance. Les dessins de Jimmy Beauquesne sur rideau comme sur papier semblent relever d’une forme de réalisme magique. S’y entremêlent tant l’intime que la “pop culture”, tant l’ornemental que le science-fictionnel. À l’entrelacs de ses traits se crée le trouble.

“tresser” comme une figure de trois, former un et rester trois.