Renaud Artaban vit et travaille à Paris. Après une licence d’histoire, il a obtenu son diplôme aux Beaux-Arts de Marseille (2021). La peinture de Renaud Artaban convoque les esprits de l’enfance et les enfouit dans le goudron. Des paysages désolés d’où émergent des monstres irradiés, des vestiges, des maisons brûlées et des fleurs rescapées qui se gravent sur la toile. L’artiste combine cette facture violente à la nostalgie de l’innocence. Une marelle, des fleurs, des chevaliers, un papillon, des paillettes ou encore des loups à la fois menaçants et protecteurs font leur apparition. Tout cela cohabite avec l’imminence sourde d’un danger. La candeur de l’enfance est habitée de silences lourds de significations, des non-dits brutaux entre adultes, et du flux constant des écrans qui n’opère aucune distinction entre les dessins animés et les horreurs quotidiennes du monde qu’affrontent démunis d’autres mineurs. Il a exposé cette année à la galerie Studiolo, sous le commissariat de Rosemarie Auberson et Beatrice Bonino. Renaud Artaban fait partie de la sélection du 67ème salon de Montrouge (2023).