Derek Jarman était l’un des artistes britanniques les plus influents du XXe siècle. Son œuvre, aussi diverse que prolifique, englobait la peinture, la sculpture, le cinéma, l’écriture, la scénographie, le jardinage et l’activisme. Pendant ses études à la Slade School of Fine Art dans les années 1960, Jarman s’intéresse autant à l’évolution du cinéma et du théâtre qu’à la peinture. Il commence sa carrière en concevant les décors de “Jazz Calendar” de Frederick Ashton au Royal Opera House, de “Don Giovanni” de John Gielgud au London Coliseum et des films de Ken Russell. Parallèlement, Jarman acquiert une reconnaissance croissante pour sa peinture, passant d’une exposition dans le cadre de l’exposition “Young Contemporaries” à la Tate de Londres à des expositions fréquentes dans des galeries telles que Lisson, Edward Tohah et Richard Salmon. Jarman est un militant ouvertement engagé en faveur des droits des LGBTQIA+ et l’une des premières personnalités publiques au Royaume-Uni à sensibiliser le public à la cause des personnes vivant avec le VIH, annonçant sa propre séropositivité à la radio en 1986. Jarman entre alors dans une période d’écriture prolifique et publie en 1991 ses mémoires acclamées, Modern Nature, qui retracent une autre de ses plus grandes réalisations artistiques : son jardin à Prospect Cottage, à Dungeness, un site qui continue d’accueillir des visiteurs aujourd’hui. Les toiles de ses dernières années, assemblages de gros titres homophobes tirés de la presse à scandale, d’iconographie religieuse, de plantes, de déchets et de textes poétiques virulents gravés dans la peinture à l’huile, témoignent d’un artiste dont l’héritage le précède.

Biographie | Amanda Wilkinson Gallery